Geai des chênes

Description

Geai des chênes Garrulus glandarius (Eurasian Jay) photographié depuis un affut fixe avec un Eos MARK III + 400 mm et doubleur en janvier 2009 le tout à Cocole, Rienne, Commune de Gedinne, Province de Namur, Belgique.

• Classification :
  • Ordre : Passériformes
    • Famille : Corvidés
• Biométrie :
  • Taille : 34 cm
  • Envergure :
  • Poids : 140 à 190 g

• Longévité : > 18 ans

Les vastes étendues forestières de l’Ardenne correspondent très bien aux exigences du geai des chênes.

Parfaitement adapté à ces espaces, le corvidé diffère ainsi des membres de sa famille, comme la corneille noire ou le choucas des tours, qui préfèrent généralement les milieux ouverts. Le geai redoute en effet de traverser prairies et champs, car si son vol est adapté aux zones boisées, l’oiseau constitue une proie facile à certains prédateurs, comme l’autour des palombes.

Véritable sentinelle de la forêt, ses cris d’alarme résonnent et alertent du danger tous ses habitants. Une ballade en forêt permet généralement de l’entendre et de l’identifier sans hésitation.

Typiquement forestier, l’oiseau doit son nom aux rapports qu’il entretient avec le chêne. Omnivore, à la bonne saison, le geai recherche en effet des glands en s’assurant que les fruits qu’il récolte sont sains. Grâce à une poche sous son bec il peut alors en transporter plusieurs et les cache dans des endroits bien choisis, généralement en limite forestière. Il se constitue en effet des réserves pour passer l’hiver.

A ce titre, le geai des chênes participe largement à la dispersion et à la dissémination de l’arbre le mieux représenté de nos bois et forêts. En moyenne, sur 4600 glands récoltés, plus de la moitié seront oubliés et germeront alors dans des conditions idéales.

L’impact de l’oiseau sur la régénération naturelle de l’espèce est énorme, puisque plus de la moitié des plantules de chêne sont issus de glands semés par le geai ! On estime ainsi qu’après la dernière glaciation, l’oiseau aurait tout simplement sorti les chênaies de leur refuge glaciaire (sud de la Turquie, Italie et Espagne) et contribué à en augmenter ses limites de 500m par an. En admettant qu’il faille attendre une quinzaine d’année pour qu’un chêne se reproduise en condition pionnière, ses graines auraient donc voyagées au rythme de 7km par an. Après 6000 ans, l’oiseau s’est donc façonné un paysage de rêve jusqu’en Scandinavie.

Pour ceux que ça intéresse, je vous conseille vivement la lecture du journal de la Nature, le canard de l’orge, duquel j’ai tiré de nombreuses informations : http://anvo.free.fr/AINVO_25.pdf

Dernière mise à jour le dimanche 3 mai 2009

Photographies de l'album

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