Année 2009

JANVIER

La laisse de mer constitue une véritable aubaine pour les rouge-queue noirs de passage en hivernage sur nos côtes. Insectivores, les oiseaux trouvent ainsi une nourriture abondante d’insectes et de crustacés parmi les algues en décomposition.

Rougequeue noir Phoenicurus ochruros (Black Redstart) à l’approche avec Eos MARK III + 400 mm et doubleur. Réalisées début 2009 à Bénodet, Région Bretagne (F29)

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FEVRIER

Quelques fois les plantations ont du bon. Les sizerins flammés, migrateurs hivernant, profitent notamment de leur séjour plus au sud pour se nourrir des graines d’aulnes dont ils raffolent. Se déplaçant en groupe, ils s’échangent sans cesse leur position par de petits crix qui indiquent aux uns et aux autres où ils se trouvent et permettent ainsi de garder une certaine cohésion. Véritables acrobates, ils virevoltent de branches en branches à la recherche de chatons encore bien fournis.

Sizerin flammé Carduelis flammea (Mealy Redpoll ) photographié depuis un affut fixe avec un Eos MARK III + 400 mm et doubleur en fevrier 2009 à Rienne, Commune de Gedinne, Province de Namur, Belgique.

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MARS

Le Gros-bec casse-noyaux est un oiseau forestier assez discret. Relativement farouche, d’après ce que j’ai pu parcourir comme texte le concernant, il parcourt pourtant certaines mangeoires en hiver, d’où les photos. Le reste de l’année il passe le plus clair de son temps à la cime des arbres à la recherche de nourriture. Il utilise alors son bec massif actionné par des muscles puissants pour ouvrir toutes sortes de graines. Une partie de l’année il peut ainsi fréquenter les arbres fruitiers comme les merisiers (cerisiers sauvages) et décortiquer ses noyaux. Il doit alors exercer une pression de plus de 40 kg pour en extraire l’amande. Il serait même capable d’ouvrir un noyau d’olive, augmentant alors la pression de son bec jusqu’à 7o kg ! Enfin les olives en Belgique c’est pas la spécialité, mais bon.

Gros-bec casse-noyaux Coccothraustes coccothraustes (Hawfinch) photographié depuis un affut fixe avec un Eos MARK III + 400 mm et doubleur en mars 2009 à Rienne, Commune de Gedinne, Province de Namur, Belgique

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AVRIL

La cardère commune Dipsacus sylvestris attire le chardonneret élégant qui en extrait ses graines d’une grande richesse calorique. Présent toute l’année, l’oiseau continuera ainsi à pouvoir se nourrir malgré un hiver difficile. Très présente par le passé près de nos agglomérations, on remarque aujourd’hui une forte diminution de ces plantes rudérales (qui poussent spontanément dans les friches ou chemins …) de part nos nouveaux modes de vie (béton, herbicides, fauchage précoce…). Immanquablement, cela induit une diminution de la population des granivores.

Un autre facteur de raréfaction de cette espèce provient du braconnage. D’énormes prélèvements sont aujourd’hui effectués sur les populations d’oiseaux sauvages. Vendus au noir jusqu’à plusieurs centaines d’euros , les oiseaux rejoignent très vite le réseau légal car les contrôles demeurent encore marginaux et faciles à contourner. En effet, la mode de l’élevage est aujourd’hui à l’hybridation (meilleurs chanteurs). Des personnes avec peu de scrupule ou réellement crédules, sont prêtes à se laisser tenter pour obtenir des animaux de première génération sauvage, afin de réaliser des hybrides avec d’autres espèces. Il revendront encore une fois les jeunes sans aucun soupçon d’illégalité, et ce jusqu’à atteindre de grosses enseignes commerciales !!! Les jeunes étant ensuite stériles et le marché de plus en plus important, c’est une véritable menace qui pèse sur la diversité de nos habitats sauvages. A ne pas laisser passer si vous avez connaissance de tels événements.

Chardonneret élégant Carduelis carduelis (Goldfinch) photographié depuis un affut fixe avec un Eos 20D + 400 mm et doubleur en avril 2009 à Rienne, Commune de Gedinne, Province de Namur, Belgique.

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MAI

Bien connu pour pondre ses œufs dans les nids d’autres espèces, le chant du coucou résonne comme une alerte pour les petits passereaux. Chassant à l’affut, l’oiseau semble pourtant n’y porter aucune attention. Imperturbable, ce qui l’intéresse sont les chenilles qu’il repère passant d’un perchoir à l’autre. Il affectionne tout particulièrement celles aux poils urticants du type des fameuses processionnaires ou des nonnes, dont il est d’ailleurs le principal prédateur. Ces poils se plantent alors dans la membrane tapissant son estomac qui prend l’aspect d’un véritable manteau de fourrure que l’oiseau rejettera ensuite par un phénomène de mue.

Coucou gris Cuculus canorus (Common Cuckoo) photographié depuis un affût fixe avec Eos MARK III + 400 mm et doubleur ajouté d’un doubleur. Réalisées le 03.05.09 à Willerzie, Commune de Gedinne, Province de Namur, Belgique

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JUIN

Formidables indicateurs de la santé de nos océans, il est important de préserver les colonies de nos oiseaux de mer. Certaines répercutions de la surpêche pourraient en effet s’avérer irrémédiables si rien n’était fait. Prenons l’exemple de la mascotte de nos falaises atlantique nord, le macareux moine pour comprendre ces difficultés. Presque 100% des ses proies capturées sont des lançons (ou oquilles). Nul besoin de préciser les ennuis rencontrés par l’espèce si la ressource venait à disparaître ! D’ailleurs, pour sa protection, la pêche de ce poisson de surface fût déjà interdite autour des Shetlands suite à des campagnes de la « Royal society for protection of birds ». Prélevés de prés de 800 000 tonnes par an, les bancs de lançons des Shetlands venaient à disparaître entrainant irrémédiablement le reste de leurs prédateurs avec eux. Aux Shetlands, la pêche a repris depuis 1995. Après 12 ans d’interdiction, elle est maintenant contrôlée et raisonnée. Les touristes peuvent donc de nouveau contempler « nos petits frères » rentrés de leur pêche pour nourrir la femelle qui couve ou les petits au fond du terrier.

Macareux moine Fratercula arctica (Atlantic Puffin) photographié à l’approche avec un Eos mark 3 + 400 mm avec multiplicateur en juin 2009 sur l’archipel des Shetland, Ecosse.

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JUILLET

La carte géographique est un papillon assez commun au bord des rivières et des cours d’eau. Par une belle journée, le papillon fréquente les prés humides. Il recherche en effet le nectar dont il a besoin parmi les fleurs sauvages. Il se plaie alors à prendre des bains de soleil, les ailes ouvertes. Le soir ou lorsque le temps change, il se reposera, les ailes fermées sur les tiges des plantes ou dans les bois humides à proximité.

S’il n’existe chez cette espèce aucune différence entre la femelle et le mâle, il y a toutefois un dimorphisme plus rare chez les papillons, puisque saisonnier. Les couleurs de la carte géographique de la première génération diffèrent en effet de celles de la seconde. Les couleurs de la génération printanière, dont la chrysalide a hivernée, tendent principalement vers le fauve, alors que celles de la génération estivale sont dominées par le noir avec de larges bandes blanches. Les dessins sur les ailes sont également bien différents, on croirait vraiment à deux espèces distinctes. Il existe même, parfois, une troisième génération où les ailes sont toujours dominées de noirs mais cette fois ci coupées par une bande fauve.

Une fois l’accouplent terminée, la femelle pond ses œufs sur le revers des feuilles d’ortie. Lors de la deuxième ponte, la quasi totalité des chrysalides hivernera, alors qu’une infime partie donnera une troisième génération annuelle.

Carte géographique Araschnia levana (Map Butterfly) à l’approche avec Eos 20D et 50 mm macro réalisée en juillet 2009 en Réserve Naturelle de la rivière de la Hulle à Vencimont, commune de Gedinne (Province de Namur, Belgique)

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AOUT

Les pelouses calcaires abritent une grande diversité d’espèces . Chez les papillons, on trouve par exemple l’azuré bleu nacré. Il dépend d’une plante-hôte, l’hippocrépis en ombelle, dont la chenille se nourrit et qui ne pousse pas dans d’autres milieux. Autre chose à souligner, les larves ou chenilles du papillon secrètent une substance sucrée (tout comme les pucerons) dont les fourmis raffolent. En comblant la gourmandise de ces dernières, l’azuré s’assure alors une protection efficace contre nombreux autres prédateurs.

Azuré bleu nacré Polyommatus coridon (Common Blue) à l’approche avec Eos mark 3 et 50 mm macro réalisées en août 2009 en Reserve Naturelle de la Pointe de Givet, Givet, Ardennes (F08)

http://eglemarec.free.fr/spip.php ?article241

Dernière mise à jour le dimanche 2 mai 2010

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